Sanctuaire de Sainte-Anne-d'Auray

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Homélies

Jeudi 15 août 2019 – Assomption de la Vierge Marie

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Frères et sœurs, depuis presqu’une année que je suis au service de ce sanctuaire, je me suis surpris à relire tous les textes de la liturgie à la lumière de celle que nous honorons en ce lieu. C’est avec un cierge allumé qu’elle s’est présentée ici à Yvon Nicolazic. Pour nous chrétiens, le cierge allumé est le signe du Christ ressuscité et de son Evangile qui éclaire notre chemin… De plus, Ste Anne se présente par des mots simples et d’une profondeur théologique étonnante : « Me zo Anna, Mamm Mari // Je suis Anne, Mère de Marie ». De fait nous ne pouvons célébrer Ste Anne en ce lieu sans faire mention de sa fille Marie. Et comment ne pas méditer en ce jour de l’Assomption, comme nous y invite la liturgie, avec Anne et Marie, le Magnificat, le cantique de Marie.

Beaucoup m’ont déjà entendu dire que j’aime bien cette image de Ste Anne méditant les Ecritures avec Marie. Comment ne pas imaginer ce qu’elles pouvaient se dire ? Ce sont des filles d’Israël. Elles connaissent par cœur et par le cœur les Ecritures. Elles sont pétries de Bible. Leur pays est occupé par une armée romaine pas toujours respectueuse de la foi de leurs pères. Le haut clergé de Jérusalem comme le roi Hérode et ses proches collaborateurs sont corrompus et à la solde de Rome. Certains sont tentés par une résistance violente. Dans ce contexte de fin du monde ou au moins de fin d’un monde, le petit peuple, les pauvres de Yahvé comme on les appelle parfois, attend, avec impatience un libérateur, un sauveur, un rédempteur le Messie… Il viendra libérer les cœurs et les corps. Ce sera le temps du Grand Pardon, de la Réconciliation avec le Dieu d’Israël. Avec Joachim, Anne et Marie ne cessent de méditer la Parole de Dieu, source d’Espérance et de Foi. Elles y croient : le Messie viendra ! C’est alors que l’incroyable arriva. La jeune fille alla trouver sa mère pour lui dire : « C’est moi que Dieu a choisi. L’ange m’a demandé, au nom du Seigneur, si je voulais bien être la mère du Messie. J’ai dit Oui, Fiat, qu’il me soit fait selon ta Parole… ». Je soupçonne alors la mère d’avoir soufflé à sa fille les paroles profondément bibliques du Magnificat qu’elles ont chanté toutes les deux pour la première fois : « Mon âme exalte le Seigneur ; exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur… ». Désormais dans le corps et dans le cœur de Marie le Rédempteur venait au monde pour le sauver. Et si le mot Assomption dans son sens littéral signifie le fait d’assumer ce que l’on désire, ce que l’on est et ce que l’on devient, nous pouvons dire que ce jour-là, sous le regard de Ste Anne, Marie entrait en Assomption. Tout ce que nous apprenons alors des évangiles et de la tradition de l’Eglise s’éclaire d’une lumière nouvelle. En contemplant aujourd’hui Marie dans son Assomption c’est bien ce destin exceptionnel d’une petite fille d’Israël. Comment ne pas penser que Ste Anne, et St Joachim ont été les témoins privilégiés de cette Assomption dès les premiers instants de la vie de Marie ? Avec eux contemplons le mystère de Marie, avec eux et Marie chantons : « Magnificat, mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur… » : « Magnificat, magnificat, magnificat anima mea… »

P. Gwenaël Maurey

Ste Anne d’Auray

 


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