Shrine of Sainte-Anne d'Auray

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Veillée de Noël 2018 – 21h00 - C

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En première lecture, prendre Isaïe 9, 1-6

 « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; sur ceux qui habitaient le pays de l’ombre, une lumière a resplendi. » J’avoue que parmi les agacements récurrents que je peux avoir, il y a les illuminations de décembre. Oublié le réchauffement climatique, oubliées les nécessaires économies d’énergies. Même si ce sont des leds, partout il y a une débauche de lumières et de décorations ; elles envahissent toujours plus nos maisons, nos citées, et de plus en plus nos jardins. Des villes ruissellent de lumière, des arbres s’illuminent au bord des routes ou aux croisements. Et parmi tout cela, le Père Noël devient un sportif hors pair puisqu’on le fait grimper sur nos façades, nos toits et nos cheminées. N’y a-t-il pas là comme un retour en force d’un paganisme qui reste latent dans notre société ?

« Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; sur ceux qui habitaient le pays de l’ombre, une lumière a resplendi. ». Et si Isaïe avait raison ? Et si ce peuple qui attend de voir se lever la lumière, c’était eux ? Eux, tous ces mécréants que je méprise si aisément, moi qui sais qui est la vraie lumière. Toutes ces guirlandes dans les jardins ne sont-elles pas des signes maladroits, sans doute en partie pervertis, de cette attente ? Ces gens attendent. Ils espèrent. Ils sont les pauvres à qui la Bonne Nouvelle doit être annoncée. J'entends déjà certains me dire : « Ceux-là ne sont pas des pauvres, ce sont des consommateurs, ce sont des matérialistes, ils veulent des choses et ils les achètent. Ce sont des clients pour les supermarchés, pas pour nos églises. ». Et voilà ! Nous classons, casons, jugeons. Et nous voilà une fois de plus comme le pharisien de la parabole racontée par Jésus, à nous réjouir en disant : « Merci Seigneur, car je ne suis pas comme tous ces gens qui se conduisent mal, qui t'ignorent, qui vivent comme des bêtes. » 

« Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; sur ceux qui habitaient le pays de l’ombre, une lumière a resplendi. ». Finalement, tous ces gens, n’attendent-ils pas quelque chose, ou plutôt n’attendent-ils pas quelqu’un ? Et moi le premier, je les ai jugés sans les regarder vraiment. Aujourd'hui, comment puis-je être auprès d'eux un témoin de l'amour ? Comment puis-je leur faire entendre la voix du Christ, de l'unique Pasteur, celui qui connaît ses brebis, celui dont les brebis reconnaissent la voix ? Au fond la question qui m’est posée est bien celle-ci : « Dans un monde qui semble parfois très éloigné de Jésus, l’Emmanuel, que fais-je pour Noël ? Suis-je un témoin crédible de ce Dieu qui se fait proche, de ce Dieu qui fait cause commune avec l'humanité ? Comment ferai-je, moi qui ai si peu en commun avec eux ? Comment serai-je témoin de ce Dieu qui vient habiter chez moi en cette fête de Noël ? » Et puis, tous ces gestes de partage, est-ce vraiment insignifiant ? Alors allons plus loin ! Au-delà de nos discours, au fond, faisons en sorte que par notre vie quotidienne, par nos attitudes, faisons en sorte de témoigner de la joie de Noël. A toutes et à tous : Joyeux Noël ! 

P. Gwenaël Maurey


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