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Dimanche 14 juin 2020 – Fête du St Sacrement - A

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C’était le 14 juin 1986. Permettez que je partage avec vous cet anniversaire, tout simplement parce que, en ayant choisi d’être prêtre diocésain, j’ai choisi que ma famille spirituelle serait là où notre évêque me nommerait pour servir comme ministre de l’Eucharistie. C’était le 14 juin 1986. Il y avait, sans doute de façon exceptionnelle, dans l’église ND du Pont à Lanester, une assemblée très nombreuse. Mgr Pierre Auguste Boussard m’ordonnait prêtre au service de notre Eglise diocésaine. J’avais fait graver sur mon calice un mot qui est pour moi comme une devise : Eucharistie. Après ces semaines de jeune eucharistique, vous comprendrez combien, pour les prêtres, le cœur de leur ministère c’est l’Eucharistie. Et puisque vous en avez été privé,  nous comprenons bien que l’Eucharistie est le cœur de toute vie chrétienne. Ainsi, le point focal du ministère des prêtres est le service de l’Eucharistie pour les communautés auxquelles ils sont envoyés.  Voilà le cœur du mystère de notre foi : l’Eucharistie. Permettez donc que je décline ce mot Eucharistie sous trois aspects :

Le premier aspect, c’est l’Eucharistie célébrée, c’est-à-dire la messe. On ne peut pas être vraiment chrétien si l’on ne participe jamais à l’eucharistie. Que deviendraient des fiancés qui jamais ne se diraient qu’ils s’aiment ; que deviennent des amis de Jésus qui ne le rencontrent jamais dans le geste, l’eucharistie, qu’il a inventé pour nous dire son amour et sa présence. L’eucharistie, ce n’est pas de l’ordre de l’obligation, même s’il faut parfois s’obliger, se bousculer, c’est de l’ordre du besoin et de la nécessité. Chrétiens, il est normal que nous souhaitions Le rencontrer.

Le second aspect, c’est l’Eucharistie dans la vie. Le Concile Vatican II nous dit de façon magnifique que l’Eucharistie est « la source et le sommet de toute vie chrétienne ». Nous ne sommes ni des modèles, ni parfaits, mais nous  essayons d’être des saints, c’est-à-dire des amis de Jésus. Cela, nous le répétons tous les dimanches à la messe. Alors notre participation régulière à l’eucharistie, à la messe, doit éclairer toute notre vie, notre existence ; c’est cela l’eucharistie dans la vie. Malgré nos résistances, le trésor que nous recevons dans nos mains doit transformer peu à peu nos vies quotidiennes. C’est cela être chrétiens, être les amis de Jésus. Les théologiens appellent cela la grâce : l’Esprit de Jésus nous est donné pour vivre chaque instant dans l’amitié de Jésus et de nos frères. Il n’y a pas, ou plutôt il ne devrait pas y avoir d’Eucharistie sans charité fraternelle, sans souci des autres. L’Eucharistie doit, en quelque sorte, imprégner et féconder toute notre vie quotidienne.

Il y a un troisième aspect de l’eucharistie que j’ai découvert bien tard, en fréquentant le Bx Charles de Foucauld qui va être canonisé dans quelques mois : c’est l’Eucharistie présence conservée dans le tabernacle. Il faut du temps pour découvrir cette dimension de l’eucharistie… Et parce qu’il faut du temps, pour parler de cette dimension étonnante de l’Eucharistie, je vous en parlerai, à propos de l’adoration, cet après-midi aux vêpres… En attendant, soyons assurés de la force spirituelle de ce sacrement… Frères et sœurs, vivons l’Eucharistie, vivons de l’Eucharistie !             GM

(Aux vêpres de ce jour)

Ce matin, je vous ai parlé de deux aspects fondamentaux de l’Eucharistie : l’Eucharistie célébrée et l’Eucharistie dans la vie. Le troisième aspect de l’Eucharistie dont je vais parler ne peux exister sans les deux premiers : c’est l’Eucharistie présence. Il a fallu du temps à l’Eglise pour le découvrir. Ainsi, on célébrait des saluts du St Sacrement, mais rarement des adorations prolongées. Charles de Jésus passait des heures, en silence, dans le désert, la nuit, à prier devant le Tabernacle, devant le St Sacrement de l’Eucharistie. Les quelques habitants du Sud Sahara étaient tous musulmans, et lui, seul, priait devant l’Eucharistie. Car il croyait que là, dans ce morceau de pain, dans le silence de la nuit, était présent Jésus. Nous avons dans toutes nos églises un lieu particulier, le Tabernacle, où Jésus est présent sous le signe du Pain de Vie, le Pain consacré, l’hostie. La présence de Jésus dans l’hostie est bien sûr liée à la célébration de la messe, et Jésus est présent dans le pain eucharistique pour qu’on le mange. Nous devenons alors autant de tabernacles vivants, de lieux de la Présence divine. Mystère étonnant de la foi chrétienne ! Mais puisqu’on conserve des hosties consacrées pour pouvoir en porter aux malades (première raison de les conserver), on a pris peu à peu, relativement tardivement, l’habitude d’honorer le tabernacle comme le lieu de la Présence réelle, réelle du latin res. Une Présence de Jésus dans une chose, le Pain consacré. Il y a d’autres vraies présences de Jésus (la Parole de Dieu, les pauvres, une assemblée de chrétiens…) mais celle-ci est spécifique dans le Pain. Le concile de Trente sera un moment décisif pour cette reconnaissance. Alors faisons comme Charles de Jésus, sachons nous arrêter quelques instants devant le tabernacle. Beaucoup de nos églises paroissiales sont ouvertes tous les jours, toute l’année, même les jours fériés. Faisons comme Charles de Jésus, il parlait, comme il aurait parlé à un ami, des personnes rencontrées, de ce qu’il a fait.  

Cela dit, je voudrais m’adresser aux adorateurs : Pourquoi « exposer » le Saint Sacrement ? Nous sommes tous d’accord que c’est la même présence du Christ que le pain consacré soit dans tabernacle ou dans l’ostensoir, et cette Présence est né de la célébration eucharistique qui, elle, reste toujours première. En fait, nous avons besoin de gestes concrets, palpables : comme les chrétiens du Moyen-âge, nous voulons ‘voir Jésus’. Par l’adoration perpétuelle nous faisons comme une garde d’honneur auprès de Jésus Eucharistique. L’adoration n’est ni un service personnel, ni un service secondaire du sanctuaire. Par cette garde d’honneur auprès de Jésus Eucharistie, vous assurez un service important, central, dans la prière. Vous portez avec vous toutes les intentions de prière que l’on a confiées au sanctuaire. Mais il en est une qui est essentielle puisque cette adoration est au cœur du sanctuaire : en plus des intentions pour la vie, les familles et les vocations, priez pour que les touristes de passage deviennent des visiteurs, et que les visiteurs deviennent des pèlerins. C’est là une grâce que vous devez demander. Un grand merci pour ce service que vous accomplissez dans la fidélité et la régularité.  

P. Gwenaël Maurey


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