Sanctuaire de Sainte-Anne-d'Auray

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Homélies

Dimanche 9 août 2020-20ème dimanche ordinaire-A

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« Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Symboliquement, cette barque de Pierre battue par les flots, menacée par la tempête, c’est l’Eglise prise par tous les vents de l’Histoire. Pensons à toutes les crises traversées au cours du temps : hérésies, schismes, persécutions, compromission avec les pouvoirs politiques, et, aujourd’hui, les prêtres pédophiles. Aujourd’hui, il y a parfois comme une persécution larvée. Lorsqu’au nom d’une certaine laïcité on renvoie l’Eglise dans une sphère strictement privée. Lorsque sous la pression d’une société de consommation omniprésente, un athéisme matérialiste pratique se généralise parfois chez des très proches. Il ne s’agit pas pour nous d’avoir une vision catastrophique de la société contemporaine. Il y a aussi de belles choses qui germent. Mais il est vrai que parfois nous partageons le sentiment de Pierre. Nous avons le sentiment que la barque Eglise est prise dans la tempête et que le Christ l’a abandonné. « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » nous dit Jésus.

L’attitude de Pierre, nous la vivons aussi lorsque, de façon pratique, nous faisons comme si l’Eglise n’avait plus d’avenir. En fait nous manquons d’espérance. Nous vivons un certain nombre de faits (moins de prêtres, moins de pratiquants, surtout chez les jeunes, des quartiers nouveaux qui semblent complètement étrangers à nos communautés, des obsèques civiles, plus de mariages…), nous vivons un certain nombre de faits avec fatalisme. « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »nous dit Jésus.

Ces attitudes rejoignent bien l’évangile de ce jour. Certes, avec un certain nombre de paramètres différents, le contexte dans lequel nous essayons de vivre notre foi est difficile. La barque de l’Eglise semble battue plus que de raison par les vagues de l’indifférence, et même parfois d’une certaine agressivité. Alors nous sommes comme Pierre. O bien sûr, nous sommes toujours prêts à de grandes déclarations : « Seigneur, moi, c’est différent ! » Mais lorsque l’épreuve se fait insistante, alors nous perdons pieds. C’est là que le prophète Elie nous indique un chemin : Dieu ne se révèle pas dans le bruit ou la tempête, mais dans le murmure d’une brise légère. S’il semble absent, c’est parce que nous sommes trop bruyants. Nous ne savons pas écouter le silence. Jésus qui se rend sur la montagne, à l’écart pour prier nous montre la voie. A nous de faire de même, alors le Seigneur lui-même nous rejoindra dans nos découragements et nos peurs.  

Frères et sœurs, le Christ nous dit : « Confiance, c’est moi, n’ayez pas peur ! ». Oh, cela ne résout pas tout. Regardez combien Pierre, malgré la présence de Jésus, est pris de peur panique. Alors il crie vers Jésus et se laisse prendre par la main. Frères et sœurs, laissons-nous prendre par la main par le Christ. Ayons confiance, l’Eglise a de l’avenir, malgré les tempêtes. Dans la mesure où nous sommes dans l’Eglise de Pierre (en communion avec Rome) gardons confiance. Le Christ ne nous abandonnera pas. Oui, ayons confiance en Jésus, soyons témoin de l’Espérance !

P. Gwenaël Maurey


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