Sanctuaire de Sainte-Anne-d'Auray

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Homélies

Veillée et jour de Noël 2018 – 18h30 - C

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Il était une fois, il y a très très longtemps, au cœur d’une forêt, un bûcheron. En rentrant chez lui, par une nuit d’hiver claire mais glaciale, l'homme fut ébahi par le merveilleux spectacle des étoiles qui brillaient à travers les branches d'un sapin recouvert de neige et de glace. Pour expliquer à sa femme la beauté de ce qu’il venait de voir, le bûcheron coupa un petit sapin, l’apporta chez lui, et le couvrit de petites bougies allumées et de rubans. Les petites bougies ressemblaient aux étoiles qu'il avait vues briller, et les rubans, à la neige et aux glaçons qui pendaient des branches. Des gens virent l’arbre et s’en émerveillèrent tant, surtout les enfants, que bientôt chaque maison eut son arbre de Noël.

Certains s’obstineront s’en doute à voir dans la tradition du sapin de Noël quelque reste païen d’une mythologie toujours prête à refaire surface. Il semble pourtant que cette tradition, héritière du Moyen Age, existait en Alsace au 16è siècle. On dit même que Luther, en Allemagne, en a parlé. En 1837, la princesse Hélène de Mecklembourg en épousant le Duc d’Orléans apporta cette tradition à Paris. En 1841, le prince Albert, époux de la reine Victoria, fit dresser un arbre de Noël au château de Windsor. Et c’est toute l’Europe qui, au cœur de l’hiver, en cette fête de Noël, adopta cette coutume. On voit même un sapin de Noël sur la place St Pierre !

Dans les mystères du Moyen Age, ces pièces de théâtre d’inspiration biblique que l’on jouait sur les parvis des églises, dans les mystères du Moyen Age, le sapin de Noël, toujours vert, évoquait l’arbre de vie du Paradis terrestre, perdu par la faute d’Adam. Cet arbre de vie de la Genèse annonçait l’arbre de Vie de la Croix du Christ ressuscité. Ainsi, la signification de l’arbre de Noël est évidente. Conifère toujours vert, alors que les autres arbres sont dépouillés de leur feuillage, le sapin a tôt fait de signifier l’éternité du Christ, alors que sa forme triangulaire suggère la Trinité divine. Ainsi le sapin de Noël est là pour nous rappeler, qu’en cette nuit de Noël, nous célébrons la naissance de Celui, qui sur l’arbre de la Croix, sera glorifié. A Noël, c’est déjà le mystère de Pâques, de la Rédemption, que nous célébrons…

Au risque de me répéter puisque je vous l’ai dit pour la fête de la Toussaint, je vous l’ai redit pour le calendrier de l’Avent, je le dis à nouveau ce soir, c’est à nous d’habiter tous ces rites au cours de l’année, ou plutôt que nos rites soient habités par Celui qui est à l’origine de tout, et qui doit éclairer nos vies. Puisque nous célébrons la naissance de l’enfant de Bethléem, venu habiter au milieu des hommes, un peu comme dans notre crèche, qu’ils viennent habiter nos maisons et nos vies… Alors, ce sera pour chacun d’entre nous, vraiment, un joyeux Noël… Ainsi donc, à l’ombre de ce sapin de Noël, arbre de Vie, nous n’avons pas oublié de placer une crèche, à l’ombre de ce sapin de Noël, arbre de vie, n’oublions pas que nous célébrons déjà le Christ du matin de Pâques… Ne faudrait-il pas d’ailleurs se souhaiter déjà joyeuses Pâques… Car, dans la foi chrétienne, Noël, c’est déjà Pâques.

P. Gwenaël Maurey

 


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